🏛️ Histoire et Mémoire de Sigonce

 

Des origines à l’Antiquité

Les premières traces humaines à Sigonce remontent à la Préhistoire, puis à l’époque romaine, notamment sur le territoire des Sogiontiques, peuple allié des Voconces et dépendant de la province de Narbonnaise  .

 

Un site stratégique au Moyen Âge

Le nom Sigonce apparaît vers 1206 dans les archives, désignant une réserve de chasse des comtes de Forcalquier. Le village est offert au prieuré de Ganagobie, rattaché à l’ordre de Cluny  .

L’église romane Saint‑Claude, attestée dès cette période, domine toujours le village  .

 

Évolution moderne et industrielle

À partir du XIXᵉ siècle, Sigonce connaît une activité industrielle importante :

  • Exploitation du lignite via deux mines, dont la concession dure jusqu’en 1960, alimentant aussi des fours Ă  chaux et carrières de calcaire  .

  • CrĂ©ation d’une sociĂ©tĂ© minière en 1910, avec tĂ©lĂ©phĂ©rique vers Lurs  .

  • Inauguration d’un mĂ©morial de son passĂ© industriel par l’association Les Amis de Sigonce et la mairie  .

 

Patrimoine et mémoire locale

Plusieurs monuments subsistent et témoignent du riche passé sigonçois :

  • L’église Saint‑Claude (monument historique). 

  • La chapelle Notre-Dame de Bon‑Secours et ses vestiges prĂ©romans.

  • Le Château de Bel‑Air, datant du XVIIᵉ siècle et inscrit aux monuments historiques, Ă©rigĂ© sur des fondations mĂ©diĂ©vales par la famille Du Bousquet  .

  • Des ruines du château des moines de Ganagobie et d’un ancien moulin sur le Lauzon tĂ©moignent du passĂ© fĂ©odal et agraire.

 

Visitez aussi le site : https://sigonce04.fr/

L’église Saint-Claude est située en bordure sud du village, sur une placette ombragée. Massive, flanquée d’imposants contreforts et couverte d’une toiture en lauzes, elle s’apparente à un prieuré de campagne. Construite à la fin du XIVe siècle et remaniée au début du XVIe siècle, elle se veut de style gothique, sans pour autant renier un fort ascendant roman.

L’intérieur est résolument gothique : la nef, qui comprend trois travées, est voûtée sur croisée d’ogives, bordée d’un seul bas-côté. Elle donne, par un arc triomphant appuyé sur deux piles polygonales, sur le chœur de même facture architecturale.

La grande originalité de cette église, inscrite à l’Inventaire Supplémentaires des Monuments historiques depuis le 29 mars 1967, réside en sa toiture de lauzes, dont la pente est contrariée par l’éminence des trois travées – chapelles – et du chœur : cette extraordinaire toiture polylobée, unique en son genre, forme ainsi une ondulation de pierres déployée sur l’ensemble du bâtiment.

Les travaux effectués en deux tranches pour la restauration de la toiture sont maintenant terminés. Un conseil : rendez vous sur place pour constater cette belle réalisation.

Vocation du site

Outre sa vocation cultuelle, l’église conservera sa vocation culturelle. En effet, l’acoustique remarquable de cette église génère de nombreuses demandes de concerts.

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